Introduction à la RSE : des documents ressources, pour comprendre la Responsabilité Sociétale des Entreprises

La démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprise) est autant une démarche de progrès qu’une discipline de valorisation des bonnes pratiques et des progrès en cours. Un peu comme Jourdain qui découvrît un jour qu’il pratiquait la prose sans le savoir, la chance des entreprises, c’est qu’elles disposent d’un gisement de bonnes pratiques à valoriser. Pour cela, il reste à rassembler des indicateurs et à les projeter dans une trajectoire du mieux.

Nous préconiserons ici une seule méthode à suivre, celle adoptée par Interbev pour le compte de toute la filière Elevage & Viande française : la norme Iso 26 000, la seule norme indépendante reconnue internationalement. Cette « norme » est en réalité un guide méthodologique ; elle constitue une véritable aide accessible à tous et toutes.

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« Engager ses parties prenantes dans sa stratégie est une condition sine qua non pour le succès d’une entreprise ».

Cette idée émerge dans les années 80 avec le livre de Edward Freeman « Théorie des parties prenantes ». Freeman part du principe que le schéma archaïque où l’entrepreneur utilise ce qui est autour de lui, le transforme et le vend à sa porte est dépassé. Aujourd’hui, même une petite entreprise opère dans un environnement mondial et interconnecté par le biais d’internet et des réseaux sociaux. Il remarque que le manager est soumis a bien plus de contraintes qu’autrefois devant un monde qui change sans cesse et où la concurrence se multiplie.

Un patron manager doit anticiper les changements d’ordre culturels, juridiques, économiques, sociaux et environnementaux. Or une personne seule ne peut plus maîtriser tous ces aspects.

(Vous avez dit …Attractivité ?)

La première chose, quand on parle de parties prenantes, est de reconnaître leurs conséquences sur la réputation de l’entreprise. Un article détaillé de la Harvard Business Review résume parfaitement la valeur de cette approche ; il précise :

« Les décideurs connaissent l’importance de la réputation de leur entreprise. Celles qui ont une très bonne réputation attirent les meilleurs candidats. Elles sont perçues comme générant plus de valeur, ce qui leur permet d’augmenter leurs prix, leurs clients et leurs partenaires sont loyaux et achètent une plus large gamme de produits et de services. Elles ont aussi une meilleure valorisation boursière par ailleurs, dans une économie ou 70 à 80% de la valeur marchande vient de facteurs intangibles, comme l’image de marque, le capital intellectuel et le goodwill. Les organisations sont particulièrement vulnérables à tout ce qui peut nuire à leur réputation ».

Pour ce média de référence dans le monde anglo-saxon des affaires, la plupart des patrons échoueraient en termes de gestion de réputation. Ces patrons ne réagiraient qu’en temps de crise, mais en aucun cas ne mettraient en place une gestion des risques réputationnels.

Gérer correctement son risque réputationnel veut dire admettre que la réputation est une question de perception. La réputation d’une entreprise est le fruit de la perception de ses parties prenantes : investisseurs, clients, fournisseurs, salariés, faiseurs d’opinion, figures politiques, ONG, et communautés locales …sur des critères particuliers comme la qualité du produit, la bonne gouvernance, les relations employés-employeur, le service client, le capital intellectuel, la performance économique, la gestion des questions environnementales et sociétales.

Une enquête a révélé que 84% des 269 managers interrogés pensent que la gestion de la réputation de l’entreprise revient au PDG seul …Pour une entreprise ne pas échanger régulièrement avec ses parties prenantes serait donc un handicap pour la réputation de l’entreprise. Cette notion est d’autant plus évidente, quand on sait que la forme la plus effective de marketing de nos jours est le bouche-à-oreille ou le retour d’expérience. Or ceux qui parlent le plus de vous sont ceux qui vous connaissent le mieux ; alors raison de plus pour chouchouter votre entourage professionnel qui va devenir vos premiers ambassadeurs, en bien comme en mal si vous voulez délaisser.

La norme ISO 26000, la référence en terme de RSE, prend également en compte la considération d’une entreprise pour ses parties prenantes : une fois que les parties prenantes et leur influence sur les activités de l’entreprise sont identifiées, l’entreprise doit organiser son Plan de gestion des parties prenantes : le but est de préparer un Plan de communication et d’action pour les engager de façon personnalisée dans le succès de votre entreprise. Vous n’engagerez pas vos clients de la même façon que vous engagerez vos salariés, vos fournisseurs, vos partenaires ou encore les communautés locales et associations.

Rens.: François Cassignol – fcassignol@cultureviande.fr – Tél.: 06 83 90 67 05