2016, une année charnière pour les viandes françaises

Les filières porcine et bovine françaises gravement malades

[Edito]

Nous n’évoluons plus sur un marché restreint et protégé. C’est aujourd’hui à l’échelle de l’Europe et de la planète et sur un marché totalement ouvert qu’il faut évaluer notre capacité à rivaliser avec les autres grands pays producteurs de viande. Or nos filières porcine et bovine sont malades. L’avenir des entreprises ainsi que celui des éleveurs est en jeu. Face à un tsunami venu d’Espagne et d’Allemagne, il est évident que l’avenir de la filière française ne pourra pas se reconstruire avec des digues de sable. Si le marché du porc breton a accompagné le développement de la filière porcine jusqu’au début des années 2000, il faut aujourd’hui revoir nos raisonnements à la lumière de deux grands changements :

– l’offre devenue surabondante en Europe du fait du développement spectaculaire des filières espagnole et allemande ;

– la nécessité d’obtenir en permanence un équilibre « offre/demande » pièce par pièce (jambon, longe, en viande porcine et en viande bovine, côte, rumsteck, filet, faux-filet, haché…). Dans les viandes porcines comme dans les viandes bovines, c’est l’ajustement pièce par pièce et prix par prix qui permet de reconstituer un « prix de carcasse » qui ne se décrète pas car il est immédiatement sanctionné par la concurrence européenne, voire mondiale.

Face à cette concurrence, nous n’aurons pas d’avenir sans retrouver de la compétitivité. À cet effet, le professionnalisme doit être notre fil conducteur à tous les niveaux de la filière. Faisons notre métier, et faisons le bien. Et gardons- nous des idées simplistes sur le métier du voisin… Il est urgent de redonner à cette filière viandes les conditions d’une compétitivité retrouvée.

Jean-Paul Bigard

Président de Culture Viande

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Au sommaire de cet Info-FILET :

  • Le SNIV-SNCP devient Culture Viande (p1)
  • Les Rencontres « Made in Viande » : pour mieux comprendre la viande (p1)
  • 2016, une année charnière pour les viandes françaises (p 2 & 3)
  • Conso : les Français plébiscitent les codes du plaisir (p4)