Bientraitance des animaux

La prise en compte du bien-être animal est une condition sine qua non de l’activité même des entreprises qui adhèrent à Culture Viande. Ceci, tant pour des raisons d’éthique que pour des raisons de bon sens. Une viande issue d’un animal non stressé est meilleure. De nombreux travaux existent à ce sujet.

Culture Viande a ainsi participé à la réalisation d’un cahier intitulé :

« Le bien-être et la protection des animaux, de l’élevage à l’abattoir – Fondements et mise en œuvre de la règlementation ».

Ce document est issu de la collaboration d’un groupe pluridisciplinaire composé d’experts de l’association Animal Société Aliment (ASA), du Centre d’Information des Viandes (CIV) et de juristes spécialisés en droit de l’animal. Il vise à guider toute personne souhaitant construire ou approfondir sa réflexion sur la thématique du bien-être animal ;

  • la première partie de ce cahier traite de la construction de la législation française actuelle en matière de protection des animaux d’élevage (représentations des animaux d’élevage au cours des temps, évolutions du statut de l’animal et des règles de protection)
  • la seconde partie expose le rôle et les missions des principaux acteurs de la protection animale en France, de l’élevage jusqu’à l’abattoir : professionnels des filières, représentants de l’Etat, vétérinaires, chercheurs et associations de protection animale.

L’ACTIVITE D’ABATTAGE, UNE ACTIVITE TRES ENCADREE


L’abattage en France est très encadré. Dans les textes européens, les animaux sont reconnus comme des êtres sensibles. Il est accueilli comme tel en abattoir.

Le Traité de Lisbonne (2209) souligne que les politiques européennes doivent être élaborées en veillant au respect du bien-être des animaux. Un point sur lesquels les professionnels des viandes sont extrêmement attentifs, et ce, sous la double autorité du RPA et des Services de l’Etat de l’Inspection Vétérinaire

1/ Le 1er article du Règlement européen N°1099/2009 indique : « Toute douleur, détresse ou souffrance évitable est épargnée aux animaux lors de la mise à mort et des opérations annexes ».
En France, la règlementation européenne est retranscrite dans le Guide des Bonnes Pratiques pour la Maîtrise de la protection animale à l’abattoir, appliqué en France depuis la réception des animaux jusqu’à leur mise à mort.

2/ Sur 9 opérations (Déchargement, Réception, Identification, Logement, Reprise-amenée, Entrée dans le box, Etourdissement, Affalage-Accrochage, Saignée), une analyse des facteurs 5M est réalisée :

– Milieu : Il s’agit de l’environnement de l’animal (espace, implantation, distances, proximités, nettoyage, encombrement, température, bruit, odeur, …)

– Main-d’œuvre : Il s’agit de l’aptitude des opérateurs (capacités, formation, motivation, attitudes), mais aussi leurs comportements qu’ils soient individuels ou collectifs

– Matériel : Il s’agit de l’ensemble des outils fonctionnels, des appareils ou des machines dont est dotée une personne et à travers lesquels s’instaure un contact indirect avec l’animal. Cette catégorie comprend l’utilisation des équipements, son accessibilité et son entretien

– Matière (remplacé ici par « animal ») : cette notion désigne les animaux vivants qu’ils s’agissent de leurs caractéristiques, de leur état et de leur comportement

– Méthode : Il s’agit des modes opératoires, circuits et procédures, consignes et instructions, procédés, documentations, directives, exigences, plannings et organisation.

3/ Comme chacune des 9 opérations, la mise à mort est effectuée selon un Mode Opératoire Normalisé (MON). Il regroupe l’ensemble des opérations décrites dans 4 documents :

– les Fiches KOOK, logogramme descriptif des opérations effectuées,

– les Fiches de Gestion, concernent des situations exceptionnelles,

– les Fiches d’instructions, donnent la liste des tâches effectuées par les opérateurs,

– les Fiches de Contrôle, décrivent les indicateurs mesurés, les procédures d’échantillonnage

Extrait des Fiches Memos de Culture Viande – Fév 2017

LE BIEN-ETRE ANIMAL DE L’ELEVAGE A L’ABATTOIR


La prise en compte du bien-être animal est une condition sine qua non de l’activité même des entreprises qui adhèrent à Culture Viande. Ceci, tant pour des raisons d’éthique que pour des raisons de bon sens. Une viande issue d’un animal non stressé est meilleure. De nombreux travaux existent à ce sujet.

Culture Viande a ainsi participé à la réalisation d’un cahier intitulé « Le bien-être et la protection des animaux, de l’élevage à l’abattoir -fondements et mise en œuvre de la règlementation ».

Ce document est issu de la collaboration d’un groupe pluridisciplinaire composé d’experts de l’association Animal Société Aliment (ASA), du Centre d’Information des Viandes (CIV) et de juristes spécialisés en droit de l’animal. Il vise à guider toute personne souhaitant construire ou approfondir sa réflexion sur la thématique du bien-être animal ;

  • la première partie de ce cahier traite de la construction de la législation française actuelle en matière de protection des animaux d’élevage (représentations des animaux d’élevage au cours des temps, évolutions du statut de l’animal et des règles de protection)
  • la seconde partie expose le rôle et les missions des principaux acteurs de la protection animale en France, de l’élevage jusqu’à l’abattoir : professionnels des filières, représentants de l’Etat, vétérinaires, chercheurs et associations de protection animale.

Pour en savoir plus

AVANT L’ABATTAGE, LES ANIMAUX SONT « ETOURDIS »


A l’abattoir, les animaux sont accueillis et accompagnés au poste d’abattage avec le plus grand soin. L‘étourdissement préalable vise à insensibiliser les animaux, de sorte que la saignée se déroule en dehors de tout signe de conscience.

1/ L’étourdissement

L’animal est guidé vers un box dans lequel il est insensibilisé à l’aide d’un pistolet. Le tir provoque son étourdissement identifié d’après 3 signes :

    • perte de contrôle du corps par le cerveau
    • perte de perception du monde extérieur
    • perte de sensibilité.

Un bovin étourdi :

    • s’effondre et ferme les yeux
    • ouvre les yeux après 4 s environ
    • arrête de respirer ; tremble
    • tend ses pattes avant ; pédale avec ses pattes arrières.

2/ Les signes de l’inconscience ou de reprise de conscience sont observés :

  • dans le box, la perte de conscience s’évalue au travers de l’effondrement immédiat observé après le tir. Des tentatives de redressement « orientées », un suivi des yeux ou des mouvements des yeux, des vocalisations ou une respiration rythmique sont autant de signes que l’opérateur peut aussi détecter traduisant un doute sur l’efficacité de l’étourdissement
  • dans la zone d’affallage et avant la saignée, les tentatives de redressement « orientées », le suivi des yeux ou les mouvements des yeux, les vocalisations, la présence de respiration rythmique, le réflexe cornéen constituent les indicateurs principaux à prendre en compte par les opérateurs.

Sur cette base, lorsque les opérateurs sur chaîne ont un doute c’est-à-dire lorsqu’ils ont observé au moins un de ces signes, ils procèdent à un nouvel étourdissement. En général, on admet que le réflexe cornéen constitue en dernier lieu le critère de choix pour l’évaluation de la perte de conscience.

3/ La saignée, opérée dès lors que l’animal est inconscient, consiste à inciser les deux carotides à l’aide d’un couteau. La durée maximale « étourdissement- saignée » est de 180 secondes. La durée minimale avant habillage est de 120 secondes.

Extrait des Fiches Memos de Culture Viande – Fév 2017

Pour en savoir plus : La protection animale à l’abattoir

Le poste d’abattage sous double contrôle

  • un premier niveau effectué en continu par les opérateurs tels que décrits dans les fiches d’instructions
  • un second contrôle de l’efficacité de l’étourdissement par échantillonnage ; celui-ci est obligatoire (Règlement européen CE – N° 1099/2009).Les règles d’échantillonnage visent à prendre en compteInterbev-4-BEA-V3 les facteurs de risque, éviter les dérives au cours du temps et réaliser un bilan à intervalle régulier.

Le Responsable de Protection Animale (RPA) tient un registre de ses contrôles internes et de ses actions correctives