« Une revalorisation du prix du porc indispensable » (Inaporc)

Inaporc alerte dans un communiqué* diffusé ce 9 juin sur la crise sans précédent qui frappe la filière porcine :

– les éleveurs n’ont pas atteint leur seuil de rentabilité́ une seule fois sur les 12 derniers mois : une situation historique. Sur les 10 000 élevages de porcs que compte la France, 10% d’entre eux se dirigent aujourd’hui vers une cessation d’activité́ dans les prochains mois. Une proportion qui pourrait grimper à 30 % selon certaines estimations. Le prix de l’aliment des porcs poursuit sa hausse vertigineuse (+25% en un an) ; le prix du porc payé aux éleveurs ne progressant que lentement, le différentiel entre le prix de l’aliment et le prix du porc est négatif depuis un an. Le prix d’achat du porc est stabilisé depuis la mi‐avril, à 1,85 €/kg, alors que le coût de production devrait franchir la barre des 2 €/kg. Désormais, seule une revalorisation rapide des prix payés aux éleveurs pourra limiter les conséquences dramatiques de cet effet ciseaux sur la filière porcine française. Alors que la France produit 106% de sa consommation porcine, la souveraineté́ alimentaire du pays en la matière est en jeu ;

– parallèlement, les entreprises de l’aval (abattoirs et entreprises de transformation) subissent une flambée des coûts des intrants (énergie, emballage, main d’œuvre…).

La Profession est très inquiète sur l’avenir de nombreuses entreprises de l’aval si les prix de vente ne sont pas revalorisés : « même avec une revalorisation des prix, le porc restera la viande la plus accessible du marché et tiendra son rôle pour assurer l’équilibre alimentaire des consommateurs dans un contexte de resserrement des budgets » conclut Inaporc.

(*) Communiqué : ici.