UE : l’Europe porcine déstabilisée

L’Europe porcine est déstabilisée : temps pluvieux, jours fériés, consommation par à-coup qui se recentre sur des produits de base facile à cuisiner, incertitudes liées à la pandémie… Les prix en production poursuivent leur décrue. L’incertitude gagne les marchés. Cette semaine ce sont les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne qui décrochent le plus.

L’Espagne s’apprête à vivre un été sans touriste et donc une consommation en repli, alors que l’offre a encore légèrement augmenté.

L’Allemagne fait face à un repli de sa consommation intérieure : les abattoirs réduisent leurs activités. Le pays connait un nouvel
effondrement des prix pour la semaine à venir (-10 cts).

D’une manière générale, les échanges européens,sont plus difficiles, en particulier, le niveau des prix de certaines pièces comme le jambon en Italie.

En France, les prix suivent la tendance européenne et le marché de ce jour affiche un nouveau recul (-3,1cts). Dans un pré-déconfinement où les restaurants restent fermés, la salaison présente un bilan mitigé, et les produits secs sont moins demandés, seules les MDD de jambon cuit tirent leur épingle du jeu.

Les États-Unis font toujours face à une crise inédite du marché des viandes, même si faute d’offre disponible à la consommation les prix engagent un mouvement timide de reprise.

La Chine reste le point positif de cette conjoncture, avec une demande en volume qui reste bonne, alors que les niveaux de prix se contractent.

Extrait de L’ACTU, la lettre hebdomadaire de Culture Viande n°19 du 11 mai 2020