« Souveraineté alimentaire & rémunération de la filière vont de pair » (Christiane Lambert) – Congrès de Culture Viande, 21 sept. 2022.

Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA est intervenue dans un esprit constructif de filière en tribune du Congrès de Culture Viande ce 21 septembre. Fait majeur à retenir à l’amont : la transition climatique, avec une élévation des températures et une raréfaction de l’eau qui vient à manquer dans nos élevages.

L’autonomie fourragère est très fortement impactée par la sécheresse. Ce nouveau contexte climatique passe par la mise en place d’un système assurantiel. « Mais il n’y aura pas d’agriculture sans eau ! » . Si ce facteur environnement impacte la décapitalisation, il faut rappeler que « l’agriculture joue un rôle énorme en faveur de l’environnement : avec la captation du carbone de nos 13 millions d’ha de prairies, nos 700 000 tonnes de carbone qui sont maintenant sur le marché du carbone sont achetées par les avionneurs ! ».

La question de la dénomination des viandes pour nos productions bouchères est une bataille à mener ensemble, car « comme on appelle un chat, « un chat », il faut pouvoir appeler « steak », un steak ». La tradition bouchère va de pair avec la tradition culinaire de notre pays.

Sur le sujet de la viabilité économique de nos filières Élevage et Viande, Christiane Lambert s’est félicitée des cours favorables dont bénéficient les producteurs aujourd’hui grâce à la loi Egalim2 qui a sanctuarisé le retour de valeur aux producteurs : « Il y a non négociabilité de la matière 1ère agricole et nous militons aussi pour qu’il puisse y avoir une répercussion de la matière 1ère industrielle et des coûts industriels dans la construction des prix et dans les conditions générales de vente qui sont présentées par les industriels aux distributeurs ». « La souveraineté alimentaire passe par la sécurisation des rémunérations dans la filière et des prix aux consommateurs : non à la guerre des prix et à la spirale des prix bas ! ». 

Sur la contractualisation, Christiane Lambert a rappelé qu’« elle est un élément de sécurisation de la filière, notamment vis à vis de la décapitalisation de nos élevages ».