RSE : la prise en compte du Bien-être animal récompensée par les trophées « Valorise » (Cooperl)

La première édition des Trophées Valorise  vient de mettre à l’honneur les démarches #RSE vertueuses des industries agroalimentaires. A cette occasion, ce sont 4 coopératives* qui ont été récompensées, dont, dans la viande, Cooperl, adhérent de Culture Viande, pour sa démarche de progrès continu et durable en faveur de la prise en compte du bien-être animal.

Interview de Sophie Bertrand, Responsable qualité (2’46)

« Nous sommes très contents de cette récompense et remercions les personnes qui ont plébiscité cette bonne pratique. Elles consacrent un travail de fond mené en filière depuis plus de 15 ans en faveur d’une meilleure prise en compte du bien-être animal, tout en conciliant le travail des éleveurs des salariés et des autres parties intéressées de la coopérative ».

Cooperl en quelques mots ?

« Cooperl est une coopérative créée en 1966 à l’initiative d’une vingtaine d’éleveurs de la région de Lamballe en Bretagne. Elle est spécialisée dans l’élevage et la transformation de la viande porcine. Elle regroupe 2950 éleveurs adhérents qui élèvent environ 5,7 millions de porcs par an et emploie 7200 salariés. Elle nourrit environ 13 millions de consommateurs par jour et exporte vers plus de 50 pays ».

En quoi consiste votre démarche Bien-être animal ?

« La démarche bien-être animal a été initiée en 2004 en réponse à un cahier des charges clients anglo-saxons. Elle est basée sur les 5 libertés fondamentales de l’animal et sur le progrès continu. Elle fédère l’ensemble des maillons de la filière :  – les élevages, – la nutrition animale, – le transport des animaux, et – les abattoirs ».

Quelle est votre action phare ?

« En élevage, nous avons engagé une étape très importante en 2013, après 4 ans de recherche et développement, avec :

–  la mise en œuvre volontaire et pionnière en France, de la production de mâle non castrés. En 2015, nous avons été encore plus loin, avec la mise en place d’une production de porcs élevés sans antibiotique, dès la fin du sevrage. Puis en 2018, la mise en place d’une production de porcs élevés sans antibiotique dès la naissance ;

– sur la castration, aujourd’hui, 80% des éleveurs adhérents de la coopérative ne castrent pas les porcelets mâles et ce sont plus de 10 millions de porcs mâles qui ont été épargnés de la castration : ce n’est pas neutre !

Ces innovations de rupture répondent parfaitement aux enjeux du développement durable :

– elles améliorent le bien-être de l’animal et celui de l’éleveur en supprimant une tâche ingrate et désagréable à réaliser ;

– elles réduisent également l’impact environnemental, en réduisant les rejets d’azote et de phosphore, compte tenu de la meilleure efficacité alimentaire constaté chez le porc mâle non castré ;

– et enfin,  elles réduisent l’usage des antibiotiques.

L’innovation se poursuit actuellement avec des travaux de R&D orientés sur l’élevage de demain, toujours à l’écoute des attentes sociétales. Cette démarche est une démarche de fond, méthodique,  qui s’inscrit sur la durée et qui ne s’improvise pas ».

(*) Cooperl pour une démarche de progrès continu et durable pour le bien-être animal, ainsi que les Caves de Rauzan pour la création d’un parcours pédestre pédagogique pour sensibiliser les parties prenantes à la protection de la biodiversité, Cristal Union pour la création d’une bioraffinerie aux alentours de Bazancourt pour valoriser les coproduits et Les Vignerons de Buzet pour le remplacement des engrais chimiques par des engrais organiques pour les vignobles.

Pour en savoir plus :

« Valorise », le portail RSE des fournisseurs et distributeurs