Saisie par la DGS et la DGAL sur les fréquences alimentaires recommandées en restauration scolaire dans le cadre de l’expérimentation du menu végétarien introduit par la Loi Egalim fin 2019, l’Anses vient de publier un avis ce 25 novembre.
La méthode repose sur des comparaisons de compositions nutritionnelles de menus en restauration scolaire, ainsi que sur des simulations d’apports journaliers en nutriments.
A la question « Existe-t-il une limite maximale (sur 20 repas successifs) de menus végétariens qui peuvent être servis sans dégrader la qualité nutritionnelle des repas proposés par les cantines scolaires ? », l’Anses indique que « l’évaluation de la composition nutritionnelle doit porter sur le menu dans son ensemble et non sur le plat principal uniquement » et qu’« en cela, il serait inadéquat de créer un indicateur nutritionnel basé exclusivement sur la qualité du plat principal ».
Les simulations réalisées évaluant les différences de composition nutritionnelle entre les menus avec viande ou poisson et les menus sans viande ni poisson (et selon la catégorie du plat principal) sur les apports journaliers en nutriments d’enfants de 7 à 10 ans amènent l’Anses à conclure que l’augmentation du nombre de menus sans viande ni poisson ne modifie pas le niveau de satisfaction des apports en nutriments, au regard de l’atteinte des références nutritionnelles et qu’« il n’est donc pas pertinent de proposer de ce fait une fréquence maximale de menus sans viande ni poisson ».
L’Anses estime aussi que les recommandations officielles qui, à ce jour, indiquent des fréquences par composant du menu, devraient proposer des combinaisons de composants afin d’optimiser l’équilibre nutritionnel des menus.
Extrait du FLASH, la lettre hebdomadaire de Culture Viande n°47-48 du 3/12/2021