« Préservez le steak haché français, c’est le meilleur du monde »

La 5ème réunion agricole et agro-alimentaire dédiée à la guerre en Ukraine s’est tenue ce 21 avril, en présence des ministres de l’Agriculture, de l’Industrie et des PME. Gilles Gauthier, Président de Culture Viande, a remercié les Ministres de la tenue de ces concertations hebdomadaires et a souligné trois points :

– sur la réouverture des négociations, il a indiqué que : « nos charges, comme les prix des animaux, augmentent chaque semaine. Les entreprises françaises des viandes n’ont d’autre choix que de répercuter ces hausses de tarifs à leurs clients. A l’exception d’une ou deux enseignes de la grande distribution, les renégociations se concrétisent, même si l’on peut déplorer certaines lenteurs » ;

– dans le combat face à la décapitalisation du cheptel bovin français, il a salué le soutien de l’ensemble des organisations de l’amont et particulièrement celui de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Le Plan d’urgence de Culture Viande associe troupeaux allaitants et laitiers, tous deux confrontés aux mêmes difficultés : « Ce plan, dans l’environnement de la loi Egalim, a pour vocation de sevrer, engraisser, abattre et transformer les animaux en France, afin d’assurer l’approvisionnement de tous les circuits de distribution, en viande bovine et en steak haché français, sans conteste le meilleur du monde ».

– sur les aides ciblées à l’élevage, il s’est assuré qu’elles étaient bien « euro-compatibles », ce qu’a confirmé le ministre de l’Agriculture.
Confirmant les propos de Gilles Gauthier sur la décapitalisation du cheptel bovin, Christiane Lambert a alerté : « Des éleveurs bovins sont aujourd’hui tentés d’arrêter leurs productions pour s’orienter vers les grandes cultures », en ajoutant : « j’encourage la grande distribution à s’engager dans la contractualisation pour préserver l’élevage français ». Elle a également annoncé que les prix agricoles et alimentaires allaient demeurer durablement élevés et que « d’autres négociations tarifaires étaient à prévoir ».

Le ministre de l’Agriculture, pour conclure, a relevé que les filières alimentaires avaient su faire face et s’adapter à ce contexte de crise. Il a remercié tous les acteurs. Il a souhaité le maintien de ces réunions et rappelé la mobilisation des services de la DGCCRF concernant les pénalités logistiques indues.