Depuis août 2018, date du premier cas de Fièvre Porcine Africaine (FPA) déclaré en Chine, le commerce international du porc a été bouleversé.
La Chine, 1er producteur mondial de porc ne parvient pas à endiguer l’épizootie. La moitié de son cheptel sera abattu.
Pour répondre à la demande de ses consommateurs et tenter de freiner l’envolée des cours intérieurs, le recours massif aux importations a ouvert la porte à plus de 3 millions de tonnes de viande porcine en 2019, dont 2 millions en provenance de l’UE. Les prix mondiaux du porc flambent : +25% pour la France.
La FPA s’étend désormais à tous les pays du Sud Est asiatique. En Europe, le virus avance aussi de l’Est vers l’Ouest : janvier 2019, la Belgique est touchée, décembre 2019 un nouveau cas est déclaré en Pologne à 30 km de la frontière Allemande. Pour les experts Allemands, la question n’est plus de savoir si leur territoire va être infecté, mais de savoir quand !
La France a tous mis en oeuvre pour protéger sa frontière avec la Belgique et a engagé au plus haut niveau de l’État des discussions avec ses principaux partenaires commerciaux Chine, Japon, Corée, Philippines. Objectif : obtenir, en cas d’infection, une régionalisation de notre territoire. Mais rien n’est encore acquis et 2020 va bien être l’année de tous les dangers pour la filière porcine française et européenne.
Nonobstant ce contexte, ce début janvier est toujours marqué par les promotions à très bas prix des distributeurs. Les transformateurs sont très fragilisés du fait des difficultés de répercuter les hausses du prix du porc à leurs clients.
Extrait de L’ACTU, la lettre hebdo de Culture Viande n°1-2 du 10/12/19
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