Porc : France – hausse des prix et difficultés logistiques

Le marché européen du porc affiche une stabilité des prix cette semaine. Les acteurs attendent des signes de reprise, une météo plus clémente ou la réouverture des restaurants.

Alors que la cotation des porcs en Allemagne, Danemark, Espagne, Pays-Bas, Belgique est inchangée, seule la France marque un mouvement de hausse et se rapproche du cours danois. En France, l’offre est momentanément plus réduite, alors que des porcs vivants sont expédiés vers l’Espagne qui continue de multiplier les records d’exportation vers la Chine. Même si les prix chinois semblent un peu s’amenuiser, les volumes restent importants et vont continuer de l’être toute cette année 2021. L’absence de l’Allemagne et la réduction des volumes américains vers cette destination laissent plus de place aux autres exportateurs.

Encore faut-il, concernant la France, que nous disposions de structures portuaires qui nous permettent de pouvoir exporter plus de volumes. Nous avons, cette semaine, tenu une réunion avec la DGAL, le ministère de l’agriculture et le port du Havre pour faire part des difficultés que nous rencontrons dans la logistique vers l’Asie. Nous n’avons pas eu de réponse à nos interrogations. Mais le constat est bien que la France ne dispose pas d’infrastructures portuaires à la mesure de ses besoins d’exportations.

Le Havre reste le premier port de France en volume de conteneurs par an (2,8 millions). Mais il stagne depuis dix ans, tandis que ses rivaux de la façade Manche – mer du Nord ont pris le large, profitant de l’essor des échanges avec l’Asie. Rotterdam, largement leader, traite14,9 millions de boîtes annuellement, Anvers 11,9, Hambourg 9,2, Bremerhaven 4,8, et Felixstowe 3,7.