Origine des viandes ingrédients : l’obligation de l’indication prolongée jusqu’à fin 2021

Après une 1ère prolongation, le décret n°2016-1137 imposant l’indication de l’origine des viandes et du lait utilisés comme ingrédients, devait s’achever le 31 mars 2020. Les filières viandes bovine et porcine avaient plaidé auprès du Ministère de l’Agriculture une nouvelle prolongation.

En réponse, les autorités françaises avaient sollicité un maintien des règles expérimentales françaises, le temps qu’une position européenne harmonisée sur l’information de l’origine soit établie.

La Commission européenne a répondu favorablement à cette demande de la France et cette obligation vient donc d’être reconduite jusqu’au 31 /12 /2021, par le décret 2020-363 du 27 mars 2020.Pour rappel, ce décret fixe à 8% le seuil de viande à partir duquel l’origine doit être indiquée sur l’étiquetage du produit.

C’est sur la base des conclusions du rapport synthétisant l’expérimentation française que la Commission Européenne s’est appuyée pour autoriser cette prolongation. En effet, ce rapport mettait en évidence :

– la bonne application de la réglementation par les filières françaises viande et lait,

– l’attente forte des consommateurs pour continuer de disposer de l’information sur l’origine des produits qu’ils achètent,

– l’absence de charges supplémentaires liées à cette obligation d’étiquetage, ainsi que le peu d’effets sur les échanges entre pays européens.

Depuis le lancement des essais français, en 2017, d’autres pays se sont lancé dans le test de dispositifs d’information obligatoire portant sur l’origine de produits alimentaires : la Lituanie, le Portugal, la Grèce, la Finlande, l’Espagne et l’Italie sur des produits comme la viande, le lait, mais aussi d’autres.

Culture Viande, avec le soutien des organisations de consommateurs européens, appelle à la pérennisation de l’encadrement de cette information donnée au consommateur. La Commission Européenne devrait proposer en 2020 un dispositif applicable à l’ensemble de l’Union. Mais à ce jour, le projet s’oriente vers une application volontaire des opérateurs. Pourtant plus que jamais, la traçabilité des produits est devenue une priorité pour les consommateurs, et ce, dans un contexte de demande d’autonomie de nos approvisionnements et de sécurité alimentaire.