Manger de la viande préserve la biodiversité

… surtout si celle-ci est issue de l’élevage herbivore français. A l’occasion de la publication du rapport IPBES (la plate- forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), il était nécessaire de rappeler ici que pour se nourrir, produire du lait et de la viande, les herbivores français cultivent la biodiversité sur 1/5 de la surface du pays, soit 13 millions d’hectares de prés et de haies, de prairies, de pâtures et de parcours montagneux.

Le modèle français de l’élevage herbivore est familial et lié au sol, avec une densité moyenne de 1 ha par vache. La diversité́ des races bovines et ovines françaises constitue en elle-même une composante essentielle du patrimoine national. L’alimentation des troupeaux est à 90% produite sur place et 95% en France. Les animaux consomment principalement de l’herbe et des céréales de l’exploitation. Ils fertilisent en retour le sol par leurs bouses et urines, évitant ainsi, en grande partie, l’achat d’aliments pour les animaux et d’engrais minéraux. Ce cycle « animal, sol, plante » est un facteur d’équilibre écologique.

Rappelons également que la filière élevage et viande française est engagée en concertation avec les principales ONG de protection environnementale (WWF, FNE, FNH et GreenCross) pour la préservation des milieux et la lutte contre le changement climatique au travers plusieurs programmes :

–  la démarche collective de responsabilité́ sociétale encadrée par la norme ISO 26 000 avec le Pacte pour un engagement sociétal ;

–  le programme Life Beef Carbon, de lutte contre le changement climatique Son objectif : réduire de 15% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025. La prairie tient également le rôle de piège à carbone en captant le CO2 par photosynthèse ;

–  avec Biotex, le diagnostic d’évaluation de la biodiversité́ en élevage mis en place par l’Institut de l’Elevage, la filière vise à mesurer l’impact positif des pratiques agricoles sur la diversité́ des espèces floristiques et faunistiques (pratiques de gestion des prairies comme par exemple les dates et modalités de fauche, l’entretien des haies, la diversification des rotations, l’entretien des mares et zones humides…). Ce diagnostic permet aux éleveurs d’adopter les meilleures pratiques en faveur de la biodiversité́.

À propos du rôle clé́ de la prairie dans la biodiversité : 

  • Sur les 20 espèces de bourdons présentes en France, 13 ont été́ recensées sur les fermes d’élevage ; 
  • 1 ha de prairie contient 1,1t de vers de terre ; 
  • Sur les 29 espèces de chauve-souris présentes en France, on rencontre en moyenne 13 espèces différentes sur les exploitations d’élevage ; 
  • on dénombre entre 40 et 70 espèces d’oiseaux différentes sur une exploitation d’élevage

source : Interbev.

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Extrait de L’ACTU, la lettre hebdo de Culture Viande n°19 du 10/05/19

Contact : François Cassignol, fcassignol@cultureviande.fr – Tél.: 01 53 02 40 04