L’INRAe démonte les idées fausses sur l’élevage et la viande

A l’encontre des généralisations abusives et des simplifications, l’INRAe rétablit les points « à dire et à redire » dans une publication* mise en ligne :

– en eau utile, il faut 50 L pour produire 1kg de viande (et non 15 000 L, ce qui comptabilise l’eau de pluie) ;

– l’élevage ne rejette pas plus de GES que le secteur des transports … les analyses qui aboutissent à 14.5% pour l’élevage et 14% pour le transport ne sont en effet pas comparables : l’étude portant sur l’élevage prend en compte l’ensemble du cycle de vie (production, transformation, transport, commercialisation, etc..) alors que pour les transports ne sont prises en compte que les émissions des véhicules (et pas les GES émis pour construire le véhicule ou la route par exemple) ;

– supprimer l’élevage ne réduirait pas le gaspillage des ressources et la compétition avec l’alimentation humaine : 86% de l’alimentation animale n’est pas consommable par l’homme, dont 70% de fourrages (herbe, foin, ensilage, enrubannage) et le reste étant composé de « concentrés » qui sont élaborés à partir des résidus de cultures et sous-produits des filières végétales destinés à l’alimentation humaine (tourteaux, sons, drèches) ;

– les substituts de viandes tels que la viande artificielle présentent des bilans bien plus catastrophiques que la viande : ils sont énergétiquement très coûteux et utilisent massivement des molécules par ailleurs interdites en élevage (hormones, facteurs de croissance, antibiotiques, etc.), …ce qui conduit à s’interroger sur la pertinence sanitaire, culturelle et environnementale de cette voie d’innovation.

(*) Article et références à lire ici.

Extrait de L’ACTU, la lettre hebdo de Culture Viande n°10 du 6/03/2020

Contact : François Cassignol, fcassignol@cultureviande.fr – Tél.: 01 53 02 40 04