« La rémunération des acteurs, pilier de la souveraineté alimentaire » (Marc Fesneau) – Congrès de Culture Viande, 21 sept. 2022

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (photo ci-contre) a participé aux travaux de notre congrès et partagé avec nous ses convictions : « Rémunération des acteurs, compétitivité et présence sur les marchés, dont notre marché intérieur sont les piliers de la Souveraineté alimentaire ». 

Appelant à l’engagement « dans la voie de la contractualisation, élément de stabilisation, de construction et de
planification de la filière »
, il a alerté sur les conséquences du « dérèglement climatique (qui) va changer
notre modèle en élevage, ainsi que tout notre système agricole. Si installer des jeunes constitue une
priorité, nous travaillerons ensemble car nous aurons à réfléchir à ce que devront être les outils industriels
demain, les évolutions prévisibles, en corrélation avec les évolutions de nos élevages ».

Sur Egalim, il a indiqué avoir demandé à la DGCCRF que la loi s’applique avec rigueur : « Sur les
pénalités logistiques, les choses vont être assez simples : soit elles cessent, soit on passera par des
dispositifs réglementaires ou législatifs ».

Sur le thème de la révision de la directive européenne relative aux émissions industrielles et l’intégration éventuelle d’un certain nombre d’élevages dans cette directive : « la position française est claire: la directive telle qu’elle est proposée n’est ni acceptable sur les seuils, ni acceptable sur les contraintes qu’elles feraient peser sur toutes les filières ; je suis actuellement engagé au niveau communautaire dans un travail de conviction auprès des autres pays européens pour que nous dégagions une majorité qui fasse en sorte que nous puissions faire évaluer évoluer les dispositifs »,

Sur le bien-être animal, en se référant au Plan abattoir déployé notamment dans le cadre du plan de relance, il a salué la modernisation d’un certain nombre de sites, d’un point de vue industriel, comme d’un point de vue économique en intégrant la demande sociétale autour du bien-être animal. En invitant les entreprises à montrer leur cadre de travail, il a appelé à mettre en lumière « les réalités de progrès » « On a besoin des abattoirs ! Pendant la crise COVID, nous étions contents de trouver des femmes et des hommes dans les abattoirs ! » a-t-il rappelé, invitant à batailler contre la philosophie antispéciste, « une philosophie mortifère pas uniquement pour la filière d’élevage, mais mortifère pour une certaine idée que nous nous faisons de la société et de la place de l’homme dans cette société ». « Il faut être fier des métiers de nos filières : ils assurent des missions qui servent le pays ». Sans cela, « on ne pourra jamais faire du renouvellement de génération (…) Je le ferai en tant que ministre, mais la fierté des métiers, c’est une œuvre collective ».

En conclusion, le Ministre a indiqué que sa porte est grande ouverte pour relever le défi de la rémunération, celui des grandes transitions et celui de la reconquête de la souveraineté : « la viande à de l’avenir parce que la souveraineté alimentaire a de l’avenir ! »