« Attention danger ! » : c’est le message que les secteurs de l’abattage-découpe et de la transformation-salaison ont exprimé lors de la réunion du Conseil d’Administration d’Inaporc qui se tenait ce 14 mars.
Les entreprises doivent faire face à une conjoncture exceptionnelle et inédite :
– flambée des cours du porc liée à une envolée de l’alimentation animale, attisée par la guerre en Ukraine ;
– offre porcine réduite en Europe ;
– tension des postes de charges jamais connue : énergie, emballage, transport, main d’œuvre…
Les négociations commerciales avec la grande distribution se sont tenues dans un climat délétère et n’ont pas permis de répercuter les hausses tarifaires indispensables à la survie des entreprises.
Culture Viande le rappelait : « Egalim2 a sanctuarisé le prix des matières premières agricoles, mais pas l’envolée des charges des entreprises ».
Le secteur de la transformation et de la salaison a demandé d’urgence à la filière : – un moratoire sur les pénalités appliquées par les distributeurs sur les retards ou rupture de livraison ; – d’ouvrir dès à présent une renégociation des contrats signés pour une longue période (6 mois à un an) avec les GMS ; – de répartir équitablement la valeur au sein de la filière porcine.
La répercussion de ces hausses en aval jusqu’aux consommateurs est le seul moyen de préserver des entreprises de transformation, en grand danger.