Finance : La « TECH » mise (gros) sur la vague végan

Si les milliardaires des GAFA distribuent des millions, c’est aussi à des fins de retour sur investissement*.

La Silicon Valley community foundation, qui recueille leurs libéralités, a abondamment financé une galaxie d’associations aux USA et partout dans le monde, tournées vers la cause animale avec 88 millions de dollars de subventions directes en trois ans, entre 2017 et 2019. L214 a bénéficié de cette générosité en 2017 (1,4 M€).

Une autre structure, l’Open Philanthropy Project (issu, en 2011, d’un partenariat entre Good Ventures, société créée par Dustin Moskovitz, cofondateur de Facebook, avec sa femme Cari Tuna, journaliste au Wall Street journal, et GiveWell, un évaluateur d’organisme de bienfaisance), alimenté par le même écosystème tech, déverse également des fortunes pour la cause : (105 M$ depuis 2006). Les bénéficiaires ont pour objectif de « réduire la consommation de viande», «supprimer les cages », « développer la compassion dans l’élevage»… ou la « viande alternative ». Le combat philosophique va de pair avec l’intérêt financier.

Bill Gates et Richard Branson, le fondateur de Virgin, ont placé leurs économies dans Beyond Meat, l’entreprise qui produit de la « viande propre » par culture cellulaire.

Pour Sergey Brin, cofondateur de Google, une des motivations pour investir dans Mosa Meat, une entreprise néerlandaise de viande de laboratoire, est «d’éviter la mort de millions d’animaux».

Quant à Peter Thiel (PayPal), Elon Musk (Tesla) et Reid Hoffman (LinkedIn), leur intérêt pour le financement de start-up dédiées au véganisme, leur a valu le surnom de Vegan mafia.

Cette thématique d’investissement est une des plus florissantes : 16 Mds$ ont été misés en 10 ans dans les start up qui proposent des substituts à base de protéines végétales ; le segment de la viande de laboratoire à base de « vraies » cellules a drainé à lui seul, 100 M$ dans le monde depuis 2015 (source : cabinet Alim’Avenir).

(*) Comme notre article précédent, extraits du même article d’Emmanuelle Ducros, journaliste à L’Opinion largement relayé 3 juillet 2020 par l’UGPVB.