Filière Cuir : plus loin pour l’environnement

La filière française du cuir veut «aller plus loin» dans ses démarches environnementales en se fédérant autour d’«engagements clairs», pour mieux se différencier sur le marché mondial, mais aussi contredire l’image d’industrie pollueuse qui lui est souvent accolée.

Ce jeudi 17 janvier, Franck Boehly, président du Conseil national du cuir (CNC) a présenté, lors d’un point presse, un livre blanc. Ce document dresse un «état des lieux» des démarches environnementales mises en place par le secteur, pour mieux faire connaître les initiatives expérimentées et surtout celles à venir.

«Il est important de montrer que nos entreprises sont actives et engagées. On entend dire que la filière pollue, le tannage au chrome n’a pas bonne presse alors qu’il n’a pas d’impact sur la santé, qu’il n’y a plus aucun rejet dans l’eau, et que les tanneries respectent des régulations pointues», affirme Franck Boehly. Il évoque également le «mouvement vegan» et «la petite musique insistante qui laisse entendre que notre industrie n’est pas respectueuse de l’environnement ou des animaux», déplore le représentant du secteur qui pèse 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Dans ce livre blanc «en faveur d’une industrie responsable», le CNC appelle les métiers du cuir à «se structurer autour d’une charte commune, à partir d’engagements clairs et réalistes». Meilleure gestion de l’eau, réduction des déchets, filtration des émissions : le secteur a amélioré ses procédés au fil des ans, principalement sous contraintes des textes de loi français et des directives européennes qui se faisaient plus restrictifs. Mais des chantiers restent à mener, dont l’instauration d’une traçabilité des peaux au niveau mondial.

Pour le CNC, le recyclage reste à inventer : « 420 millions de paires de chaussures par an sont commercialisées en France, dont un quart en cuir, vous imaginez le gisement ? Notre centre technique a aussi prouvé que le cuir a le même pouvoir calorifique que le bois. Transformé en granulats, il peut servir de chauffage», explique Franck Boehly. La France est en train de généraliser un marquage au laser des veaux dès la sortie des abattoirs, qui reste lisible après les traitements chimiques et mécaniques des peaux. « Mais peu d’informations sont disponibles sur la provenance des 43 millions d’euros de peaux et cuirs importés en France l’an dernier » ajoute la dépêche AFP publiée ce jour.

Source : Stratégies.

Télécharger le livre blanc de la filière française du cuir : ici.

Extrait de L’ACTU, la lettre hebdo de Culture Viande n°3 du 17/01/2020

Contact : François Cassignol, fcassignol@cultureviande.fr – Tél.: 01 53 02 40 04