Covid-19 : Culture Viande appelle à la sécurisation du fonctionnement des abattoirs

Durant la pandémie au Covid-19 qui a mis à l’arrêt une large partie de l’économie française, le secteur de l’agroalimentaire et particulièrement, les entreprises des viandes, ont relevé le défi de la continuité de leurs activités dans le respect total des règles sanitaires et des mesures barrières. Les entreprises des viandes ont remporté une première bataille : celle de répondre aux à-coups de la demande, en fonction des circuits commerciaux. Dans la tempête, elles ont rempli leur mission : satisfaire les besoins alimentaires des consommateurs français en quantité et qualité. Il faut noter que les entreprises de viandes ont une autre vocation : valoriser la production nationale des filières d’élevage d’animaux de boucherie (bovins, ovins, porçins), en assurant la mission d’abattage des animaux au terme de leur cycle d’élevage.

Or, La situation dans la filière porcine du grand ouest, du fait de l’encombrement des animaux, des jours fériés du mois de mai et de la réduction d’activité d’un abattoir confronté à des salariés positifs au Covid 19, est aujourd’hui préoccupante.

Pour y faire face et assurer un plan de continuité de l’activité d’abattage des porcs, Culture Viande appelle à la sécurisation du fonctionnement de l’ensemble des abattoirs et des ateliers de découpes : dès lors que les abattoirs respectent scrupuleusement l’ensemble des mesures sanitaires imposées, ils doivent pouvoir poursuivent leurs activités sans contraintes supplémentaires ni interprétations abusives. Si les abattoirs du grand ouest, avec les mesures sanitaires prises pour renforcer la sécurité des salariés (souvent au-delà de la règlementation) ont ralenti leur productivité, ils sont néanmoins en mesure de prendre en compte l’offre globale des animaux. Une concertation avec les groupements de producteurs est indispensable pour planifier avec précision les sorties d’élevages à venir et chiffrer précisément les retards d’abattages, alors que le mois de juin comportera plus de jours ouvrés. Cette concertation élevage / abattage devrait permettre de faire face à cette conjoncture exceptionnelle.

Soulignons ici que la solidarité entre abattoirs et avec la production est à l’œuvre, afin de relever le défi de cette crise et démontrer que la filière assure sa mission sans faillir.