Conso/Flexitarisme : l’enjeu d’information se révèle essentiel

L’agence FHM dressait ce 9 mai un état des lieux des changements de comportement alimentaire des familles françaises (Sondage OpinionWay du 24 avril au 4 mai 2020 pour Lactel) : 51% des foyers avec enfants de 5 à 18 ans ont au moins un des parents qui a baissé sa consommation de produits d’origine animale au cours des 5 dernières années (au moins 1 des 2 parents au sein du foyer) ; cela concerne plutôt les mamans, âgées de 35 à 50 ans et vivant dans de grandes agglomérations.

Dans ces familles, 28% des enfants ont augmenté ou maintenu leur consommation de viande rouge (lait : 61%, fromage 71%, yaourt 75%) et 72% l’ont diminué ou arrêté (lait 39, fromage 29%, yaourt 25%) sur les 5 dernières années : cela concerne 70% des
enfants de 5-11 ans, et 73% des 12-18 ans

(78% des filles, 70% des garçons). Outre les parents, les filles de 16 à 18ans peuvent être également à l’initiative de la déconsommation de produits d’origine animale dans les foyers (pour 10% des cas).

Pendant le confinement, les parents ont maintenu leur ligne de conduite personnelle : 73% des parents avec enfants de -18 ans qui déconsomment des produits d’origine animale déclarent qu’il est toujours aussi important pour eux de limiter leur consommation de produits d’origine animale

Le sondage formule un point bien identifié par Culture Viande : celui de l’enjeu de l’information ; la moitié seulement des parents dont au moins un enfant déconsomme des produits d’origine animale connaissent les recommandations du PNNS (Plan National Nutrition Santé). Ainsi, 16% des parents pensent être réellement informés sur les conséquences des carences liées au manque de produits animaux. 39% ont effectué des recherches d’informations sur les habitudes alimentaires à privilégier pour leurs enfants (58% internet, 31% Tv, 37% réseaux sociaux, 27% presse).

Le flexitarisme confirme être une tendance de fond qui prend de plus en plus d’ampleur dans les familles. La place des produits animaux dans l’alimentation apparaît d’autant plus fragile que les parents reconnaissent être sous-informés sur le sujet.

Extrait de L’ACTU, la lettre hebdomadaire de Culture Viande n°24 du 15 juin 2020

A lire également : « L’intérêt de consommer de la viande est de plus en plus jugé sous l’angle environnemental », Interview de Christophe Lapasin, secrétaire général de Célene – Revue LSA 18/11/2015.