Conso déclarée v/s conso réelle : la viande toujours plébiscitée

Une étude* consacrée à l’analyse des décalages entre les comportements alimentaires déclarés et les comportements alimentaires réels analyse notamment les comportements d’achats relatifs à la viande en comparaison des nombreux sujets médiatiques. Les conclusions, contre-intuitives, sont rassurantes pour la filière : « Sur le sujet du flexitarisme et du véganisme, nous observons 3 grands types d’activités sur les réseaux sociaux et les médias :

– une communauté végane, minoritaire mais très active, qui parle essentiellement de sujets préoccupant les végans ;

– des médias qui maintiennent une forte activité sur ce sujet avec des discours alternant le positif, le flexitarisme serait un régime d’avenir, mais couvrant également les actions radicales de certains militants. Mais cette activité médiatique engage peu les socionautes sauf sur les sujets négatifs ;

– le grand public réagit majoritairement aux actualités négatives sur ces sujets, avec un niveau d’engagement 100 fois plus élevé par rapport aux mentions médiatiques, et qui n’est pas dans un discours d’adhésion ni de prosélytisme sur ces sujets. Il y a donc très clairement sur ce sujet une fracture entre le discours médiatique et les socionautes ».

L’étude s’intéresse également aux effets à courts termes sur la consommation : « sur le sujet de la viande, on n’observe aucune corrélation [entre les messages des médias et ceux du grand public]. Les opinions exprimées par le grand public n’évoluent pas en fonction de celles exprimées par les médias. Les médias maintiennent une activité importante sur le sujet mais qui n’est pas corrélée avec l’engagement du grand public sauf sur les sujets de remise en cause du véganisme. Comme l’opinion est très partagée sur les arguments des communautés véganes, les consommateurs ont plutôt tendance à consommer plus de viande quand les débats médiatiques sur ce sujet augmentent. ».

Pour Culture Viande, ces conclusions doivent donner du baume au cœur de notre filière : malgré le traitement médiatique souvent à charge, les viandes sont toujours plébiscitées par les consommateurs.

(*) Étude Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ADEME et FranceAgriMer réalisée par le CRÉDOC, Nutri Psy Consult, l’agence Protéines et Deloitte.

 Lien vers l’étude : ici.

Extrait de l’ACTU, la lettre hebdomadaire de Culture Viande n°40 du 28 septembre 2020