Alternatives végétales aux viandes rouges : l’état des connaissances en synthèse

Dans le cadre de sa veille scientifique et technique, Interbev a rédigé une note de synthèse sur les alternatives végétales aux viandes rouges. Cette note fait le point sur l’historique, le contexte et l’état actuel des connaissances, à partir de nombreuses références bibliographiques.

Ainsi, on y apprend que Beyond Meat, créée en 2009 aux États-Unis sous le nom de Savage River, comptait parmi ses actionnaires Bill Gates, ainsi que la SPA américaine (Humane Society of the United States). Si en 2015 Tyson Food est entré au capital de Beyond Meat, c’est pour en sortir dès 2019.

Autres acteurs :

Impossible Food, créé en 2011 avec l’objectif affiché de supprimer l’élevage industriel ;

Puris, 1er producteur de protéines de pois aux USA, aujourd’hui propriété de Cargill ;

Plant-Based Foods Association (PBFA), interprofession qui promeut les intérêts des producteurs de produits transformés à base de protéines végétales.

Ce marché des alternatives végétales imitant la viande est en forte croissance (0,94 Md $, +18,4% en 2019), mais reste encore très en retrait de celui des jus végétaux imitant le lait (3,4Md$, +5% en 2019).

En Europe, le marché des protéines végétales est évalué à 1,7 Mds€ et à 2,5 Mds€ en 2025, pour atteindre 1,3% du volume des viandes. La Commission européenne cofinance un programme nommé Plénitude, qui a pour objectif la production à large échelle de protéines pour applications en alimentation humaine et du bétail, à partir de sources alternatives et durables. Le budget de ce projet qui a démarré fin 2019, pour 5 ans : 28,5M€. Son pilote : 3F Bio, une start-up de l’université de Glasgow.

En France, des acteurs de l’agro-industrie sont présents sur le secteur (en volaille, charcuterie et produits laitiers), comme Herta avec Le Bon végétal ou Agrial, avec la gamme A bicyclette. En RHD, Beyond Meat est distribué chez Buffalo Grill.

A noter : la composition nutritionnelle  de ces produits est devenue un argument marketing (!)  : le « burger » d’Ozo contient plus de protéines (22g, contre 20g pour le Beyond Burger et 19g pour l’Impossible burger), moins de graisses saturées (2g vs 5g et 8g respectivement) et moins de calories (210 vs 260 et 240).

(*) Note de syntèse, ici :  Note de synthèse AltvVegVdRouge