A lire : « L’imposture antispéciste » (Edition Desclée)

L’antispécisme exige aujourd’hui la « libération » des bêtes.

Cela supposerait d’interdire tout produit d’origine animale, ainsi que des pratiques jugées « oppressives » (équitation, chasse, corrida, zoos…).

L’antispéciste est au végan ce que l’intégriste est au croyant.

Ce courant dispose de théoriciens influents, comme le philosophe australien Peter Singer (La libération animale, 1975), et de relais politico-médiatiques, comme l’association L214 ou le Parti animaliste.

Or, la disposition des animaux à souffrir ne suffit pas à leur donner des droits fondamentaux sur le modèle des droits de l’homme. Il est également malhonnête d’enrôler dans une telle cause le féminisme et l’antiracisme.

Enfin, cette utopie cache mal ses liens avec le transhumanisme… les « libérateurs » des animaux apparaissent comme le symptôme d’une société qui s’invente une idéologie pour mieux affronter le vide qui la ronge : productivisme sans fin, faits divers et amalgames montés en affaires, notamment dans l’industrie agro-alimentaire suspectée parfois d’être devenue folle, perte du lien social, destruction de la planète… Or ce n’est pas en faisant de l’animal un nouveau messie que nous déssinerons l’avenir.

L’imposture antispéciste, d’Ariane Nicolas (interview vidéo), aux Editions Desclée de brouwer, paru le 12/02/2020, 17,90€. Un ouvrage relayé notamment dans Philosophie Magazine & LeMonde.

Extrait de L’ACTU, la lettre hebdo de Culture Viande n°8 du 21/02/2020

Contact : François Cassignol, fcassignol@cultureviande.fr – Tél.: 01 53 02 40 04