1ère Semaine Nationale de la Dénutrition : « Mangez, mangez de tout, et mangez de la viande » (12 au 18 nov)

A l’occasion de la 1ère Semaine Nationale de la Dénutrition* (12 au 18 novembre), ci-dessous : le verbatim de la chroniqueSanté « Ma vie de patient », de Véronique Julia (France Inter), avec la Professeure Agathe Raynaud-Simon, Cheffe du département de gériatrie à l’hôpital Bichât à Paris.

France Inter, dimanche 8 novembre – Matinale 6-9h

– (Eric Delvaud) Bonjour Julia, alors en ces temps de re confinement attention à la dénutrition, les médecins sont en train d’alerter sur ce risque,  il concerne tout particulièrement les personnes âgées car être dénutri, eh bien c’est le début d’un cercle vicieux :  d’abord on s’affaiblit et puis on est d’autant plus vulnérable : vulnérable aux chutes et aux affections, comme la grippe ou le Covid.

– (Véronique Julia) oui Éric, vous savez que la dénutrition, c’est avoir perdu plus de 5 pour 100 de son poids en un mois ou plus de 10 pour 100 en 6 mois ;  plus de 2 millions de Français en serait atteint : des malades du cancer, des insuffisants cardiaques où respiratoires, des malades chroniques, des malades d’Alzheimer aussi, de fait, plus de la moitié de ces personnes dénutries sont des personnes âgées ; la vieillesse, la maladie provoque des pertes d’appétit, la dépendance est très associée aussi à cette dénutrition ; quand on ne se nourrit plus soi-même on n’a plus autant envie de manger ; enfin l’isolement social est une explication à ne pas négliger non plus et C’est d’ailleurs toute l’inquiétude des gériatres avec ce re confinement le Pr Agathe Raynaud-Simon est chef du département de gériatrie à l’hôpital bichât à Paris ; elle a constaté que la dénutrition avait été un dommage collatéral réel mais silencieux durant la première vague :

« On voit maintenant arriver à l’hôpital des personnes âgées qui ont souffert de la première vague et qui ont perdu 10 kilos, 15 kilos, sans être malade, mais juste en restant chez eux des personnes qui ont maigri suffisamment pour tomber, se casser le col du fémur ;  cette perte de poids est liée à l’isolement social, à la peur de sortir pour faire ses courses, à la difficulté quelquefois de porter des courses plus lourdes ; et en fait avec aussi le fait de rester sédentaire chez soi et de pas se mobiliser : non seulement ça fait fondre les muscles, mais en plus ça stimule pas du tout l’appétit. »

(VJ) On finit donc à l’hôpital car la dénutrition affaibli non seulement les muscles, mais aussi le système immunitaire ; on attrape plus facilement des infections.  Un conseil donc : il faut manger ou faire manger les personnes âgées en confinement. Des protéines en particulier :

« Alors ça va contre les idées reçues disant que « quand on est vieux, c’est pas grave, on a pas besoin de manger de viande, etc » :  c’est faux : chez les personnes de plus de 65-70 ans on dit qu’il faut  1, 2 g de protéines par kilo de poids corporel et par jour ; et si on est dénutri c’est un 1,3 à 1 5 grammes de protéines par kilo de poids corporel et par jour ».

(VF) D’une façon générale, on doit régulièrement peser les personnes âgées : « il n’est jamais normal, précise le médecin, de perdre du poids ; toute perte supérieure à 3 kilos doit alerter »

(ED) Et à noter que c’est la semaine nationale de la dénutrition du 12 au 18 novembre – « Ma vie de patients » s’était Véronique Julia, sur France Inter.

–> Ma vie de patient (France Inter), 2minutes, à réécouter ici

(*) organisée par le Collectif de lutte contre la dénutrition  – Pour participer et proposer des actions, cliquez ici.

Pour en savoir plus : Communiqué NutriSens

2 millions de personnes dénutries en France
12 au 19 novembre 2020 : Première semaine de la dénutrition en France
Lyon, le 12 Novembre 2020

La dénutrition touche aujourd’hui 2 millions de patients en France, dont 270 000 en EHPAD et 400 000 personnes âgées à domicile. Cette pathologie ne concerne pas uniquement les seniors : elle affecte 20 à 40% des personnes hospitalisées, notamment les malades cancéreux, les malades d’Alzheimer et un enfant hospitalisé sur 10 . Elle a de nombreuses conséquences sur l’organisme du patient : elle augmente les risques de chute et d’infections, elle provoque un retentissement psychique et relationnel, elle peut enfin provoquer la mort lorsque la perte de masse protéique excède 50% .

Les patients atteints de COVID-19 sont également à fort risque de dénutrition. En effet, dans la Réponse rapide « Pathologies chroniques et risques nutritionnels en ambulatoire » , la HAS prévient que cette maladie s’accompagne de difficultés à s’alimenter, notamment si le patient présente des difficultés respiratoires. S’il est en situation de dénutrition, « la prise en charge ambulatoire consiste en une alimentation hyperénergétique et hyperprotidique par enrichissement des repas et compléments nutritionnels oraux » . Fort de ce constat, la société Nutrisens, pure-player de la nutrition santé et fer de lance de la lutte contre la dénutrition au sein de l’Hexagone, a élaboré une gamme de produits spécifiques ayant pour objectif de pallier les problématiques engendrées par cette pathologie et qui est particulièrement adaptée aux personnes ayant contracté le COVID-19 car ces personnes sont de fait à risque de dénutrition. Il s’agit de la gamme Fortesens , créée en Septembre 2020, dont les produits s’adressent tout particulièrement aux structures de soin afin de les aider dans la prévention de la dénutrition, mais également aux personnes à domicile dénutries ou à risque, via la mise en place d’une alimentation adaptée aux besoins nutritionnels de chaque patient.

Fortesens rejoint une autre initiative mise en place par Nutrisens : NutriD, la première plateforme de téléconsultations dédiée à la nutrition de la personne âgée. 60 diététiciens-nutritionnistes proposent ainsi des consultations nutritionnelles à distance pour améliorer l’état nutritionnel des personnes fragilisées qui ont des difficultés à se déplacer, qui sont isolées et dont les aidants ne sont pas à proximité pour assister aux consultations. D’autant plus important avec le contexte actuel, la France étant à nouveau en plein confinement. NutriD permet donc d’assurer la continuité des soins diététiques à la suite d’une hospitalisation, de répondre aux aidants soucieux de l’état de santé de leurs proches, et de proposer des solutions nutritionnelles adaptées.

Spécialiste de la nutrition clinique et de l’alimentation médicale, Nutrisens a pour mission, dans le cadre de la crise sanitaire de grande envergure que traverse le monde actuellement et qui impacte drastiquement la santé de nos seniors, d’être le fer de lance alimentaire de la lutte de contre la dénutrition des patients atteints de COVID-19.

(1) À propos de NutrisSens : Spécialiste de la nutrition clinique et de l’alimentation médicale, Nutrisens est le partenaire des professionnels de santé depuis presque 10 ans. C’est de l’écoute des familles, des aidants, des professionnels de santé et surtout des patients que Nutrisens tire sa culture de l’innovation, pour répondre aux besoins de ses clients hôpitaux, maisons de retraites, instituts spécialisés, pharmacies et particuliers. Groupe désormais européen, Nutrisens produit en France des aliments ayant pour objectif de répondre aux besoins nutritionnels des patients et de redonner le goût de manger aux personnes fragiles ou souhaitant mieux vivre leur quotidien. NutriSens en quelques chiffres : 85 Millions d’€ de chiffre d’affaires en 2019, 33% du chiffre d’affaires à l’international ; Une présence dans 20 pays ; 340 collaborateurs à travers l’Europe ; 10 000 clients en France ; 4 filiales : France, Belgique, Italie, Espagne ; Pour en savoir plus, www.nutrisens.com – Contacts : Nicole Sammarco – 01 44 94 95 66 / 06 51 84 65 67- nicole@escalconsulting.com – Maja Tailleux- 01 44 94 95 65 / 07 66 79 41 20- majat@escalconsulting.com