
Communiqué de Presse
Paris, le 18 Août 2015
Toujours aucune réponse
aux demandes des entreprises des viandes
La réunion qui s’est tenue hier au Ministère de l’Agriculture avec les acteurs du Marché du Porc Breton (MPB) et les producteurs de porcs n’avait pour but, une fois encore, que d’apaiser la colère des éleveurs et reprendre la cotation du MPB.
Ces conclusions paraissent bien désuètes face à l’ampleur de la crise que traverse la filière porcine française.
Le SNIV-SNCP, qui n’avait pas cautionné le précédent « accord » annoncé par le Ministre de l’Agriculture lors de la table ronde du mois de juin, ne veut pas laisser croire à la filière et aux éleveurs que le remède à la crise est la reprise d’une cotation du MPB (dont nous dénonçons toujours le fonctionnement obsolète) ou de « nouveaux modes de commercialisation et de relations commerciales entre les acteurs ».
C’est pour cela que le SNIV-SNCP n’a pas souhaité être associé à cette réunion.
Nous continuons à affirmer qu’une cotation politique complétement décalée du prix européen constitue un désastre économique pour le secteur de l’abattage-découpe et pour toute la filière. Nous perdons chaque jour de nouvelles parts de marché à l’exportation comme sur notre propre territoire.
Il n’y aura pas de salut pour notre filière si nous refusons de nous attaquer au problème de fond : la compétitivité.
Nous réitérons donc les demandes que nous faisons depuis de longs mois mais jusqu’à ce jour restées sans réponse :
- un soutien à la compétitivité des abattoirs par un allègement exceptionnel des charges salariales ; nous ne pouvons lutter face à des abattoirs allemands et espagnols qui emploient du personnel à un coût inférieur de 40 à 50% à la France ;
- un engagement gouvernemental pour que l’origine de la viande soit clairement indiquée et identifiée sur les produits transformés de charcuterie et les plats préparés ;
- une campagne de communication à l’attention des consommateurs pour relancer la consommation de viandes et produits de charcuterie « Le Porc Français » ;
- un engagement à remettre au niveau de l’ensemble des autres pays européens nos contraintes législatives et réglementaires (environnementales, techniques, sanitaires et administratives) ;
- un engagement de reprise des négociations pour une exportation de gras et d’abats de porc (produits non soumis à l’embargo) vers la Fédération de Russie.
Les pouvoirs publics comme les éleveurs doivent avoir le courage de s’engager dans des mesures structurelles, seules capables d’asseoir un prix rémunérateur pour les éleveurs et d’assurer la pérennité de l’abattage français et de toute une filière.
Contacts: Thierry Meyer – 06 87 81 63 48 // Paul Rouche – 06 60 15 30 42

Le SNIV-SNCP regroupe les entreprises industrielles françaises, grandes et petites, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Il exerce la mission de représentant et de porte-parole de ces industries et intervient comme force de propositions. Les chiffres clés du SNIV-SNCP : • 80 adhérents, 150 établissements industriels. 35.000 salariés •11 milliards d’euros de CA • 3 millions de tonnes de viande bovine, porcine et ovine 94% des abattages français de porcs, 65 % des abattages français de gros bovins, 80 % de la production nationale de viande hachée, 97 % des exportations françaises de viande bovine et porcine fraîches et congelées.