Crise de la filière porcine en France :
Communiqué de Presse – Paris, le 25 août 2015
Priorité à la compétitivité
Après les tables rondes des filières et les rencontres avec les acteurs du Marché du Porc Breton (MPB), Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-Alimentaire et de la Forêt, programme deux nouvelles réunions cette semaine : une première sur les promotions et une seconde sur la contractualisation.
Pour le SNIV-SNCP et Coop de France, si promotions et contractualisation sont des sujets très importants, ce ne sont pas, loin de là, les modalités qui permettront à la filière porcine de sortir, dans l’immédiat, d’une crise dont la dimension risque de s’amplifier dans les prochains jours, une fois passée la période de la rentrée.
- Concernant les traditionnelles promotions de septembre sur les viandes porcines, elles ont déjà débuté dans toutes les enseignes de distribution sur la base de prix fixés depuis plusieurs semaines et de prospectus d’ores et déjà distribués dans les boîtes aux lettres : il n’apparait donc pas utile de se réunir à ce stade pour constater une situation connue de tous.
- S’agissant de la contractualisation, les conditions pour une mise en œuvre de l’amont jusqu’à l’aval ne sont pas réunies aujourd’hui (marché très dégradé, absence de visibilité pour les industriels sur les autres facteurs de la compétitivité, forte inquiétude de très nombreux acteurs…) : la réussite d’un tel dossier nécessite un travail de préparation indispensable qui, à ce jour, n’a pas été conduit.
- Ainsi, de la même manière que le principe d’un prix fixé artificiellement ne peut tenir durablement face aux fondamentaux du marché, les entreprises ne peuvent se réunir, ni sur des promotions déjà programmées, ni sur de nouveaux modes de commercialisation, tant que les éléments d’équilibres économiques essentiels au bon fonctionnement du marché ne sont pas retrouvés.
Pour le SNIV-SNCP et Coop de France, s’attaquer à la crise passe par trois points incontournables :
- la généralisation de l’indication de l’origine des viandes identifiée clairement sur les produits transformés, de charcuterie et les plats préparés est une priorité ; les campagnes de communication à l’attention des consommateurs pourront ainsi plus efficacement viser une relance de la consommation des viandes françaises et permettre à ces derniers de faire le choix de la confiance à l’origine France.
- une mobilisation pour l’export, où il serait en particulier urgent d’engager la reprise des négociations avec la Fédération de Russie sur les échanges de gras et abats de porc (produits non soumis à l’embargo). Nos entreprises sont d’ores et déjà mobilisées pour répondre à ces marchés.
- une réduction des distorsions des concurrences en matière sociale et fiscale, ainsi qu’en termes de normes (environnementales, sanitaires et administratives). Ces dossiers doivent être analysés sans délai. C’est à ces conditions que nous pourrons donner aux opérateurs de la filière (éleveurs, industriels …) la visibilité dont ils ont besoin pour gérer leurs entreprises.
Pour le SNIV-SNCP et Coop de France, il en va de la pérennité de toute notre filière. Le SNIV-SNCP et Coop de France seront présents aux réunions où ces points essentiels seront abordés et débattus.
Contacts :
Coop de France : Jacques POULET – 01 44 17 57 02 – jacques.poulet@coopdefrance.coop
SNIV-SNCP : Paul ROUCHE – 06 60 15 30 42– paul.rouche@snivsncp.fr
Coop de France en bref :
Président : Philippe Mangin Délégué Général : Pascal Viné
Coop de France est la représentation unifiée des entreprises coopératives agricoles qui jouent un rôle incontournable dans l’économie agricole, agroalimentaire et agro-industrielle française.
La Coopération agricole en chiffres : 2 750 entreprises coopératives, unions et sica dans le secteur agricole, agroalimentaire et agro-industriel (dont 2 350 coopératives et unions), 84,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires global des coopératives et de leurs filiales, Les coopératives réalisent 40% de l’agroalimentaire en France et pilotent une marque alimentaire sur trois, 11 545 Cuma, Plus de 160 000 salariés, ¾ des agriculteurs adhèrent à une coopérative.
Le SNIV-SNCP regroupe les entreprises industrielles françaises, grandes et petites, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Il exerce la mission de représentant et de porte-parole de ces industries et intervient comme force de propositions. Les chiffres clés du SNIV-SNCP : • 80 adhérents, 150 établissements industriels. 35.000 salariés •11 milliards d’euros de CA • 3 millions de tonnes de viande bovine, porcine et ovine 94% des abattages français de porcs, 65 % des abattages français de gros bovins, 80 % de la production nationale de viande hachée, 97 % des exportations françaises de viande bovine et porcine fraîches et congelées.