Une double crise du porc s’étend en Allemagne :
– celle de la Fièvre Porcine Africaine (FPA), avec 250 cas positifs recensés sur la faune sauvage ;
– celle du Coronavirus : des abattoirs font encore face à des contaminations à la Covid-19 au sein de leur personnel.
La filière porcine allemande accuse toujours des retards d’enlèvement des porcs. L’Allemagne fait face à un refus de la Chine d’engager des discussions sur un zonage. La Commission européenne devrait répondre dans les prochains jours à l’appel à la mise en place d’une opération de stockage privé et de mesures d’aides pour les producteurs dans l’impasse économique, avec une cotation en semaine 50 de 1,19€ /kg.
Dans le classement des prix européens du porc, l’Espagne reste en tête, soutenue par ses volumes d’exportation vers la Chine, puis viennent le Danemark et la France.
Au Danemark, les abattoirs dont les exportations vers la Chine étaient suspendues ont repris leurs activités ; de ce fait, les cours danois ont progressé de 2cts cette semaine.
En queue de peloton, on retrouve toujours la Belgique qui ne parvient pas à accéder aux marchés extérieurs, en dépit de son statut indemne de FPA. En France, les cours du porc semblent se stabiliser et les discussions sanitaires sur le zonage ont repris avec de nombreux pays tiers.
Les experts indiquent que le début 2021 restera difficile pour la production porcine européenne : de nombreux pays prennent des restrictions face à la Covid-19, notamment en mettant sous cloche le secteur de la restauration (Belgique, Allemagne, France), sans compter qu’en Chine, la reprise de la production intérieure chinoise se confirme.