Indication de l’origine :
Ne bradons pas l’ORIGINE de la viande !
Que disent les éleveurs de l’orientation laxiste que semble prendre la Commission européenne sur l’étiquetage de l’origine des viandes ? Et que diront les consommateurs quand ils sauront ? Le vent du libéralisme souffle à Bruxelles et il faudrait plier ?
Pour le SNIV-SNCP, l’étiquetage du PAYS d’origine de la viande est à défendre bec et ongle, alors que se prépare l’entrée en application du règlement 1169/2011 concernant les indications obligatoires : une mention « UE / Non UE » est largement insuffisante. Alors que les consommateurs exigent de plus en plus des produits de proximité, il en va également du meilleur maintien des garanties sanitaires et de traçabilité que les opérateurs responsables des filières françaises ont mises en place. Pour ce faire, la mention « origine France » et ses déclinaisons VBF et VPF sont les seules qui permettent aux consommateurs d’identifier à coup sûr l’origine française, tant sur les viandes fraîches, que sur les produits transformés.
Dans la filière porcine, le SNIV-SNCP s’est mobilisé pour un accord sur l’indication de l’origine des produits vendus en France, tant sur les viandes fraîches, que sur la charcuterie-salaison. Un accord sur l’étiquetage a été signé par tous les membres d’Inaporc le 15 décembre 2010. Aujourd’hui, malgré les graves difficultés de la filière porcine, cet accord est tombé dans l’oubli et ceux-là même qui l’ont signé militent aujourd’hui à Bruxelles contre l’étiquetage du pays d’origine. Une nouvelle fois, le SNIV-SNCP en appelle à la responsabilité des Pouvoirs Publics, ainsi qu’à la mobilisation de l’interprofession et des éleveurs. Dans un marché européen ultra-concurrentiel faussé par les distorsions de concurrence, le respect de cet accord est le seul rempart possible contre la spirale du prix toujours le plus bas, y compris pour le secteur de la charcuterie-salaison !
Dans la filière bovine, le SNIV-SNCP s’inquiète du possible démantèlement du règlement CE 1760-2000 rendant obligatoire partout en Europe l’étiquetage de l’origine nationale de la viande. Certes, ce règlement doit être simplifié sur deux ou trois points techniques, mais sans concession sur l’obligation d’indiquer le pays d’origine. Alors que la France a aujourd’hui un avantage certain en matière de qualité et de traçabilité, ce serait faire le jeu de nos concurrents que de ramener ce règlement à un étiquetage réduit à l’origine « UE / Non UE », tel que certains le plaident pour les porcs et les ovins. Engagés dans des audits permanents et généralisés portant sur 160 points de contrôle, c’est bien pour des raisons de maîtrise de la sécurité et de la qualité que les industriels français défendent l’interdiction du mélange des origines.
Dans l’intérêt des consommateurs français qui sont demandeurs de la connaissance de l’origine des viandes (Etude shopper FranceAgrimer juillet 2012), comme dans l’intérêt des entreprises françaises des viandes (SNIV-SNCP) à soutenir l’élevage français en faisant circuler au travers de la chaîne alimentaire l’information relative au pays d’origine des produits, la position « origine + nom du pays » est, pour le SNIV-SNCP, la vraie mention à imposer.
« Il faut reconnaître que si nous avons peu communiqué sur les avantages de la filière industrielle des viandes en France, c’est parce l’humilité nous a guidé à mieux faire notre travail qu’à en parler. Sécurité alimentaire, qualité, haut-niveau de savoir-faire en matière de process, de contrôles et de traçabilité sont aujourd’hui des acquis indéniables. Si on n’y prend garde, ils ne pèseront pas lourds dans la bataille concurrentielle sans merci que se livrent les opérateurs européens et mondiaux. Cette qualité « origine France » est aujourd’hui un capital. Ne le bradons pas ! » a déclaré Jean-Paul Bigard, Président du SNIV-SNCP à l’occasion du premier Conseil d’administration de l’année 2013.
Contact : francois.cassignol@snivsncp.fr – Tél. : 01 53 02 40 04 – 06 83 90 67 05
Le SNIV-SNCP regroupe les entreprises industrielles françaises, grandes et petites, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Il exerce la mission de représentant et de porte-parole de ces industries et intervient comme force de propositions. Les chiffres clés du SNIV-SNCP :• 80 adhérents, 150 établissements industriels 35.000 salariés •11,6 milliards d’euros de CA • 3,4 millions de tonnes de viande bovine, porcine et ovine 96% des abattages français de porcs, 67 % des abattages français de gros bovins, 80 % de la production nationale de viande hachée, 93 % des exportations françaises de viande bovine et porcine fraîches et congelées.