Les fédérations professionnelles appellent le ministre de l’agriculture à mettre en œuvre une inspection permanente au poste d’abattage dans toutes les entreprises. Coop de France-Pôle Animal, Culture Viande, FNEAP et FNICGV condamnent avec la plus grande fermeté tout acte de maltraitance sur des animaux.
Les fédérations professionnelles appellent le ministre de l’agriculture
à mettre en œuvre une inspection permanente au poste d’abattage
dans toutes les entreprises
La mise en ligne sur internet d’images enregistrées dans les locaux de l’abattoir municipal du Pays de Soule à Mauléon (64), ainsi que la reprise par les médias ne peuvent en aucun cas laisser croire que ces actes inadmissibles puissent constituer une généralité en France. Dans un fonctionnement normal de l’abattage où le personnel des abattoirs et les services vétérinaires présents sur site exercent leurs responsabilités respectives, de tels actes ne peuvent avoir lieu.
L’activité d’abattage-découpe est encadrée par une réglementation stricte tant au niveau national qu’européen. Toute personne qui œuvre en dehors de ce cadre n’a rien à faire dans le métier. L’application de cette réglementation est du ressort des professionnels sous le contrôle des services vétérinaires qui doivent être présents dans tous les abattoirs. La protection animale est un des axes prioritaires des entreprises d’abattage françaises. Dans le domaine du bien-être des animaux, la réglementation européenne prévoit précisément que l’inspecteur peut « ralentir ou même arrêter la production », en fonction de la nature et de la gravité d’un problème qui serait décelé. Les services vétérinaires doivent exercer une mission d’inspection permanente au poste d’abattage, dans toutes les entreprises. Alors qu’ils ont été appelés à se mobiliser pour porter une attention particulière sur ce poste, Coop de France, Culture Viande, FNEAP et FNICGV appellent le Ministre à doter ses services des moyens nécessaires à l’accomplissement de cette mission.
Pour Coop de France-Pôle animal, Culture Viande, FNEAP et FNICGV ces pratiques portent atteinte à l’image de tout le secteur de la viande qui s’est pourtant doté de process et de formations pour assurer le plus grand respect de la protection des animaux. Ainsi le strict respect des Guides de bonnes pratiques pour la protection animale des bovins, des ovins et des porcins en abattoir (réglementation européenne n°1099/2009) est une condition sine qua non de la pratique d’abattage en France. Ces documents de bonnes pratiques précis consignent les recommandations tant en matière de conception et de gestion des équipements, que sur les gestes et les comportements pratiques à adopter. Le personnel au contact des animaux est formé et qualifié : il dispose obligatoirement d’un certificat de compétence en protection animale.
La Commission d’enquête parlementaire mise en place à l’Assemblée Nationale arrive à point nommé. Elle viendra démontrer que de telles pratiques ne sont en rien une généralité. Elle pourra mesurer aussi le préjudice causé par cette affaire aux 55000 personnes qui préparent la viande au quotidien avec professionnalisme et conscience.
Contacts : Yves Boulay (Coop de France), Tél. : 01 44 17 57 70 – 06 30 42 74 43 / François Cassignol (Culture Viande), Tél. : 01 53 02 40 04 – 06 83 90 67 05 / Hervé des Déserts (FNICGV), Tél. : 01 53 02 40 15 – 06 64 71 40 17 / André Eloi (FNEAP), Tél. : 01 43 38 20 40 – 06 25 36 11 28