A l’aide d’une citation à l’emporte-pièce en « Une », le journal Libération de ce 17 mai, vise à montrer les abattoirs sous le jour d’une scénographie de la « barbarie ». Se faisant le porte-voix des thèses anti-viandes, une certaine presse évite parfois de traiter de l’essentiel. Passer la vraie vie par pertes et profits sous prétexte d’audience devrait finir par se retourner contre les faux sachant […]
Communiqué de Presse
Paris, le 18 mai 2016

A l’aide d’une citation à l’emporte-pièce en « Une », le journal Libération de ce 17 mai, vise à montrer les abattoirs sous le jour d’une scénographie de la « barbarie ». Se faisant le porte-voix des thèses anti-viandes, une certaine presse évite parfois de traiter de l’essentiel. Passer la vraie vie par pertes et profits sous prétexte d’audience devrait finir par se retourner contre les faux sachant.
A la lecture du journal Libération, tout se passe comme-ci le « dire d’expert » faisait loi. Dans un autre monde, le militantisme welfariste pourra s’envisager autrement qu’en alignant des faussetés et en répandant la terreur. 55 000 professionnels des entreprises des viandes en France ont relevé d’innombrables approximations dans cet article. Culture Viande en partage ici quatre :
- y a-t-il un lecteur de Libération qui sache encore reconnaître une « tête d’agneau » ? Car celle qui figure en presque pleine page (p4) est en réalité une tête de …veau ! Loin d’être anecdotique, la méconnaissance du sujet traité prise en flagrant délit en dit long sur l’objet même de l’article. Si déformer prime sur informer, heureusement qu’il reste les « professionnels de la profession » pour témoigner de ce qu’il se passe « dans la vraie vie » ;
- déclarer qu’en 20 ans « rien n’a bougé pour les animaux», c’est passer sous silence l’arsenal législatif et réglementaire dont se sont dotés l’Union Européenne et la France ; c’est taire le fait que la protection des animaux en abattoir est couverte par le règlement 1099/2009 entré en vigueur le 1er janvier 2013 ; c’est dénigrer les 6000 « Certificats de compétence opérateur » par espèce animale obtenus depuis cette date par les salariés au contact des animaux ; c’est mépriser les 1000 personnes qui ont suivi la formation qui fait d’eux des Responsables de la Protection Animale (RPA) ;
- « 2500 à 3000 agents du Ministère de l’Agriculture travaillent au quotidien dans les abattoirs français », ce qui est vrai. Ce qui l’est aussi, c’est que les vétérinaires officiels et les salariés RPA en entreprise ont le pouvoir de stopper la chaîne d’abattage à tout moment s’ils constataient un dysfonctionnement – dont la souffrance animale fait partie. Celui qui ne l’aurait pas fait n’aurait pas fait son boulot. Les professionnels de la viande ne sont ni des « tueurs », ni des adeptes de la torture. Les énergumènes tortionnaires qui figurent sur les images des organisations activistes anti-viande n’ont rien à faire dans notre métier ;
- enfin, écrire qu’il y aurait « une violation massive, consciente et répétée des lois » est un mensonge. C’est aussi une insulte à l’encontre des agents de l’Etat qui contrôlent sur place et en permanence le bon fonctionnement des abattoirs.
Les visites à l’improviste que la commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie a réalisé ces 9 et 17 mai dans des abattoirs n’ont démontré aucune anomalie. Ainsi à l’occasion de la visite d’un abattoir dans le nord de la France ce 9 mai, le Président de la commission déclarait : – à la bouverie où sont accueillis les animaux « c’est le silence qui règne ici. Le signe que les animaux ne sont pas stressés » ; – devant l’opérateur en charge de l’étourdissement des animaux : « là, en l’occurrence, il n’y a pas de souffrance : ici, c’est incontestable ». Ces visites démontrent en définitive que les dires d’experts autoproclamés ne résistent pas à la réalité des faits. Les actes condamnables diffusés dans certaines vidéos ne sont en rien une généralité dans les abattoirs français. Vouloir faire croire à cette généralisation relève du militantisme anti viande, pas du bien-être animal.
Contact : François Cassignol – fcassignol@cultureviande.fr – Tél. : 01 53 02 40 04 – 06 83 90 67 05