Dans un monde qui change l’inquiétude ne doit pas être le changement, mais l’immobilisme.
Culture Viande, dans le communiqué ci-joint publié la semaine dernière a voulu alerter la filière porcine sur les risques de cet immobilisme.
En janvier 2012 notre syndicat dressait déjà le même constat alarmant et exhortait les partenaires de la filière à agir d’urgence. Huit ans plus tard, rien ou pas grand-chose n’a été fait. Pourtant les enjeux qui nous font face sont de taille : notre grande filière doit répondre aux problématiques environnementales, de bientraitance animale, de qualité des viandes, mais aussi et en urgence de sécurité sanitaire et biosécurité avec le spectre de la FPA (Fièvre Porcine Africaine). Sans cela, sa vocation exportatrice ne sera qu’un souvenir. Dans ce MONDE qui CHANGE, la filière porcine doit faire face à quatre défis prioritaires :
a) Environnement – Même si beaucoup a déjà été fait et que le rose sied mieux au porc que le vert, le sujet pourrait se révéler inépuisable ;
b) Bientraitance animale – Là aussi, ça bouge trop lentement et aux problématiques directement liées aux volumes, à la densification des élevages, à la conduite des animaux viennent se greffer des polémiques non plus de fond (castration/caudectomie…) mais de forme.
c) Sécurité sanitaire – sur ce point le principe ‘’prévenir plutôt que guérir’’ reste la meilleure parade. Avec la FPA ce sujet a pris une dimension majeure. Outre les mouvements porcins sur le territoire français, la biosécurité reste une urgence non reconnue et insuffisamment imposée par les organisations de producteurs. La « mobilisation générale » doit être instaurée toutes affaires cessantes avec l’appui des Pouvoirs Publics qui, sur ces points disposent d’un arsenal réglementaire et répressif ;
d) Qualité de la viande -45 ans plus tard, la gamme des poids et « l’équation maigre’’ restent les seuls indicateurs d’une grille de plus-value indexée au prix unique du M.P.B. Les défauts des viandes sont pourtant nombreux à valoir des dévalorisation par les salaisonniers et les distributeurs sans que l’abatteur-découpeur en obtienne compensation… sauf à boycotter l’éleveur identifié.Les criteres qualitatifs de tri des carcasses comme des pieces ont évolué le classement non.
« La filière s’enfonce dans la crise et Culture Viande assume une responsabilite collective au sein de l’interprofession INAPORC. Si le terme n’était pas galvaudé, on pourrait évoquer la nécessité d’un ’’Grenelle du porc’’ mais qui va oser s’y engager avant que le prix du porc ne passe sous le seuil de 1 euro/kg ? Il est temps d’agir c’est tout le sens de notre message.
(*) PJ. : Communiqué de Presse in extenso + son annexe : numéro Spécial crise de la filière porc de la Lettre du SNIV-SNCP du 16.01.2012- (8 ans après et toujours d’actualité).