Les entreprises françaises des viandes
en appellent à un « Plan urgence Compétitivité »
Lors de son Assemblée générale ce 1er octobre à Paris, le SNIV-SNCP a alerté sur la situation très dégradée des entreprises françaises des viandes et a lancé un appel à un plan d’urgence pour sauver à la fois les activités et les emplois.
Alléger les charges : une urgence Le gouvernement Français doit agir pour abolir les distorsions de concurrence en Europe ; la France doit s’ériger contre la généralisation rampante d’un dumping social, véritable esclavagisme moderne qui s’installe sur notre continent, notamment en Allemagne et instaure une grave distorsion de concurrence. Gagner des marchés à l’export passe par la mise en place du renforcement des services administratifs vétérinaires dédiés, afin de desserrer le nœud d’étranglement que constituent les agréments des entreprises et l’établissement des certificats d’exportation. Le « choc de simplification » annoncé par le Président de la République est à mettre en place de toute u
rgence sur la procédure des tests ESB puisque la maladie est éradiquée d’Europe, ou sur les cervelles des ovins interdites en France et autorisées en Espagne ; vouloir ajouter à tout l’arsenal sécuritaire en place un contrôle bactériologique supplémentaire libératoire de la viande hachée fraîche est une aberration ; alourdir par l’écotaxe le coût du transport, soit le deuxième poste de charge des entreprises est une erreur historique : les abattoirs sont par nature implantés sur les zones d’élevage.
Etre exigeant sur le « hors prix » : une priorité Sauver l’élevage comme les emplois de l’activité d’abattage-découpe, pérenniser nos savoir-faire, nos process de sécurité alimentaire et de qualité sanitaire nécessite force volonté ! La France doit taper du poing sur la table des discussions européennes pour imposer la transparence des origines des viandes commercialisées, en brut comme en plat préparés. Mieux : le SNIV-SNCP milite pour l’instauration d’une marque unique, Viande de France : faisons clair et faisons simple, … les consommateurs le demandent !
Stopper la spirale des prix bas : sur le terrain du prix toujours plus bas, la
France sera toujours perdante. A ceux qui s’érigent en soit disant « garants du pouvoir d’achat », voilà où mène une course folle aux prix bas, parfois en dessous du coût de revient : les volumes consommés sont en chute libre, la rentabilité des rayons boucheries est sacrifiée, le professionnalisme est en voie de disparition et les fournisseurs de viande sont à l’agonie.
« L’industrie de la viande a fait le choix de la qualité ; cette stratégie long terme doit être défendue par le Gouvernement, comme par nos partenaires de la Grande distribution. Le paride la qualité pour la « Marque France » se gagne au quotidien dans nos ateliers, le couteau à la main. A Paris comme à Bruxelles aussi, chacun doit prendre ses responsabilités pour sauver nos produits et nos emplois. Le « Plan Urgence Compétitivité doit enrayer la crise noire dans laquelle les Viandes de France sont enlisées» a déclaré Jean-Paul Bigard, Président du SNIV-SNCP.
Contact : François Cassignol, Directeur du Pôle Information – 01 53 02 40 34 – 06 83 90 67 05
Le SNIV-SNCP regroupe les entreprises industrielles françaises, grandes et petites, du secteur de la viande bovine, ovine et porcine. Il exerce la mission de représentant et de porte-parole de ces industries et intervient comme force de
propositions. Les chiffres clés du SNIV-SNCP :• 80 adhérents, 150 établissements industriels 35.000 salariés •12,1 milliards d’euros de CA • 3,2 millions de tonnes de viande bovine, porcine et ovine 96% des abattages français de porcs, 67 % des abattages français de gros bovins, 80 % de la production nationale de viande hachée, 93 % des exportations françaises de viande bovine et porcine fraîches et congelées.