A l’occasion de la semaine européenne de lutte contre l’antibiorésistance, L’Anses et Santé publique France ont publié les données françaises 2021. Pour les productions animales, le volume total des ventes 2021 s’inscrivait en baisse de 10,7 % par rapport à l’année 2020. Ce volume 2021 de 371 tonnes correspond à moins d’un tiers de celui enregistré au début du suivi en 1999 (1311 tonnes). Une diminution de 59,5 % est aussi observée par rapport à 2011, année de référence pour le premier plan Ecoantibio. Par rapport à 2011, l’exposition globale des animaux a diminué de 47,0 % et respectivement de -23,0 % pour les bovins et de -58,5 % pour les porcs. Seul le niveau d’exposition des chats et des chiens est proche de celui estimé en 2011 (+0,2 %). Après une forte baisse entre 2011 et 2016, l’exposition globale des animaux en France a poursuivi sa décroissance sur la période 2017 à 2021. A noter cependant une augmentation de l’exposition pour les seuls chevaux (+17,7 % entre 2020 et 2021). La fréquence des traitements avec les antibiotiques d’importance critique (Fluoroquinolones et Céphalosporines de dernières générations) est également « devenue très faible selon l’Anses. Face à ces bons résultats, l’Anses recommande la poursuite de la dynamique d’utilisation prudente et responsable des antibiotiques en médecine vétérinaire ainsi que la surveillance de l’évolution de l’exposition des chats, des chiens et des chevaux. En santé humaine, la France demeure malheureusement parmi les pays européens les plus consommateurs d’antibiotiques (4e rang depuis 2018). La lutte contre l’antibiorésistance en santé humaine et en médecine vétérinaire des carnivores domestiques devra donc être renforcée pour soutenir le bon niveau atteint par les filières animales françaises, niveau dont on ne peut que se féliciter !